/ / / / / LAURENT LOLMÈDE
Dès ses études d’art à Bordeaux, puis à Paris à l’École Nationale Supérieur des Arts Décoratifs, section Édition Presse, Laurent Lolmède prend l’habitude de croquer son quotidien dans des carnets.
Il en fait la matière de ses « Extraits naturels de carnets », fanzines photocopiés, destinés, au départ, à sa famille et à ses amis avant de toucher un plus large public et depuis mis en vente. De 1996 à 2000, ses chroniques du quotidien prennent la forme de quatre grands albums annuels publiés aux éditions Alain Beaulet. Dead United Artists, a également publié un gros volume intitulé « Brut de Carnets ».
Il possède un trait bien à lui, acéré, caustique, goulu, avec des mises en couleur franches, vives. Son humour décapant, son dessin transforme l’anonyme en familier et le quotidien en scènes burlesques. L’ensemble interpelle l’œil en même temps que l’esprit. Il dessine aussi avec sa palette graphique. Les aplats de couleurs y sont plus sages, plus précis, plus circoncis.
« Un dessin de Lolmède, ce n’est plus un dessin. C’est un voyage première classe dans le métro, un couloir grouillant de monde dans le RER, un graffiti sur une poubelle, un kebab tombé sur un coin de trottoir et grignoté par les pigeons… Lolmède ce n’est plus du dessin, c’est des odeurs – de lessive, d’huile, de fritures, de sueur sous les bras – Lolmède ce n’est plus du dessin, on ne regarde plus un dessin, on est dedans, happé par la rue… » citation de Stéphane Blanquet.